SOMMAIRE

Sommaire Détaillé
INTRODUCTION

CHAPITRE I : INTRODUCTION A L’HISTOIRE ET A LA GEOGRAPHIE CHINOISES

CHAPITRE II : L’ENVIRONNEMENT SOCIAL ET CULTUREL

CHAPITRE III : L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

CHAPITRE IV : L’ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET FISCAL

CONCLUSION

SOMMAIRE DETAILLEE

Retour sommaire


CHAPITRE I : INTRODUCTION A L’HISTOIRE ET A LA GEOGRAPHIE CHINOISES


I. HISTOIRE DE LA CHINE.

A. L’âge d’Or de la Chine Impériale.

B. L’arrivée des Européens marque le déclin de la Dynastie Mandchoue.

C. La République Populaire de Chine achève un long processus de transition.

1. La transition vers le socialisme : 1953 à 1957.

2. Le grand bond en avant : 1958 à 1960.

3. Les réajustements et la reconstruction : 1961-1965.

4. La Révolution Culturelle : 1966-1976.

5. L'ère post Mao : 1976-1978.

6. La Chine et les quatre Modernisations : 1979-1997.

7. Mort de Deng Xiao Ping. 21 février 1997.

II. PRECIS DE GEOGRAPHIE.

A. Le territoire.

B. Population.

1. Contrôler 1.2 Milliard d’êtres.

2. Répartition de la population.

C. Villes et provinces autonomes.

1. Beijing et Tianjin.

2. Shanghai.

3. Chongqing.

4. Les provinces autonomes.

D. Schéma géographique des provinces.

1. Le nord-est.

2. Le nord.

3. L'est.

4. Le sud.

5. Le sud-ouest.

6. Le nord-ouest.


CHAPITRE II : L’ENVIRONNEMENT SOCIAL ET CULTUREL


I. LA CULTURE CHINOISE.

A. Les trois philosophies.

1. Le Bouddhisme.

2. Le Taoïsme.

3. Le confucianisme.

B. L’approche globale et instinctive des Chinois.

1. Le cartésianisme occidental face à l’approche chinoise.

2. La prééminence du groupe, le rôle central de la famille.

3. Exemple.

C. La perception de l’étranger par les Chinois.

1. Un monde à part.

2. La Chine et les " barbares " .

3. Attitudes caractérisées de la Chine face à ses voisins.

4. Un passé à effacer.

II. ENVIRONNEMENT POLITIQUE ET SOCIAL.

A. L’économie socialiste de marché.

1. Le gouvernement chinois.

2. Conflits sociaux dans la Chine des réformes.

3. Quelles perspectives pour l’après Deng?

B. Singapour, modèle pour un Etat Confucéen.

1. De l’indigence à l’opulence.

2. Les leçons du vieux sage.


CHAPITRE III : L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE


I. LA CHINE AU CENTRE DE LA MONDIALISATION.

A. Une situation géographique favorable

B. Des infrastructures à l’échelle du monde et de la Chine.

1. Des ports pour s’intégrer dans l’économie monde.

2. Des centres financiers pour accroître l’investissement.

C. Des villes sur mesures, les Zones Economiques Spéciales.

II. L’ECONOMIE CHINOISE.

A. Les Révolutions Industrielles Chinoises.

B. Un marché prometteur.

1. Principaux indicateurs économiques

2. Répartition de la production

3. Taux de croissance

4. Prévisions et perspectives

C. Le développement par secteur d’activité.

1. Aérospatial

2. Automobile

3. Chimie et pharmacie

4. Electroménager

5. Electricité

6. Pétrole et Gaz

7. Textile

8. Telecom

9. Banque et assurance

III. LES INVESTISSEMENTS ETRANGERS

A. L'investissement direct dans la transformation chinoise

B. La présence française

1. Le retard français

2. La présence remarquée de nos multinationales.

C. La présence étrangère.

1. Les Japonais

2. Les Coréens.

3. Les Allemands.

4. Les Américains.


CHAPITRE IV : L’ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET FISCAL.


I. LE CADRE JURIDIQUE.

A. Le système fiscal.

1. L’imposition des bénéfices en Chine.

2. Imposition en présence d'un établissement stable en Chine.

3. Imposition de revenus de source chinoise non-rattachés à un établissement stable.

4. La T.V.A.

5. La Business Tax.

6. La Taxe à la Consommation.

B. Les différentes formes d’investissements.

1. Société mixte de capitaux.

2. La société mixte coopérative.

3. La société à capitaux exclusivement étrangers.

4. Répartition.

5. Forme juridique et marché visé.

II. PARTICULARITES DES ZONES ECONOMIQUES OUVERTES.

A. Avantages offerts aux investisseurs étrangers dans les Zones Economiques Ouvertes.

B. Avantages offerts selon certains critères.

III. PROCEDURES POUR L’APPROBATION DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS.

A. Autorités de tutelle.

B. Documents et délais pour un investissement en Chine.

1. Joint equity et co-opérative enterprises.

2. Wholly Own Foreign Enterprise.

 

CONCLUSION & BIBLIOGRAPHIE


J’aime la Chine. J’ai voulu tout au long de ce manuscrit vous faire découvrir un monde qui est encore bien peu connu en France. La Chine est une civilisation millénaire aux deux derniers siècles à l’Histoire tragique. Le gigantesque effort qu’elle entreprend aujourd’hui pour retrouver sa puissance perdue manifeste sa grandeur. L’Histoire nous a appris que les sociétés avaient toutes vécu un moment de splendeur. Néanmoins, jusqu’à présent l’Histoire n’a jamais réussi à nous montrer le retour sur le devant de la scène d’une civilisation ayant cessé d’avoir une hégémonie. L’Egypte, la Grèce Antique, Rome n’ont jamais pu recouvrer leurs heures de gloire et ont même disparu... C’est cette attitude courageuse voire même audacieuse qu’a entreprise la Chine de Deng Xiao Ping, qui me passionne et me fascine, cette Chine qui prend le pari de changer le cours de l’Histoire. J’espère que vous aussi, vous partagerez mon sentiment.


Introduction

 Retour au sommaire

" La civilisation asiatique, qui fut pendant un temps le moteur de l’Histoire, recouvrera sa gloire en promouvant le développement de l’Humanité au cours du nouvel Age à venir. " Jiang Zemin

 

A elle seule, l’écriture chinoise imprime à l’ensemble du chinois une différence radicale. C’est une écriture qui n’est ni alphabétique, ni phonétique comme les systèmes indo-européens. Le caractère chinois est un idéogramme c’est-à-dire qu’il implique non pas simplement un son mais une idée, un sens. Par ailleurs depuis leur invention, les caractères ont très peu évolué contrairement à nos langues européennes. Jean Mandelbaum coauteur avec Daniel Haber de La Revanche Du Monde Chinois, décrit l’idéogramme comme un facteur de réussite du monde chinois : « L’écriture chinoise n’est pas alphabétique mais figurative. Les signes de la langue chinoise sont en général des idéogrammes simples ou complexes. Il s’agit parfois de simples pictogrammes, ces symboles simplifiés des dessins primitifs par lesquels les hommes ont essayé de représenter le monde ». « Les idéogrammes permettent une appréhension partiellement figurative du réel, ils ne constituent pas une barrière totale comme l’alphabet, entre le réel et la perception » d’où l’impressionnante rapidité d’apprentissage et de rattrapage des nations asiatiques.

 Le mot Chine s’écrit : Zhong Guo, il signifie littéralement pays du milieu autant dire le « centre du monde ». Dans la tradition chinoise, l’empereur était détenteur d’un mandat céleste sur le centre du monde. Ce préjugé ethnocentrique est révélateur du caractère des Chinois, ils ont le sentiment à l’épreuve de l’Histoire qu’ils sont une grande civilisation et qu’elle est à l’origine de beaucoup de grandes inventions. La Chine et sa civilisation existent depuis 5000 ans, quelle civilisation peut prétendre à autant de permanence malgré les aléas du monde ?

 En effet, beaucoup d’inventions que nous considérons comme propres à la civilisation européenne sont en fait chinoises. Par exemple, le parapluie, les lunettes de soleil, le papier monnaie, l'horloge mécanique. Mais surtout les quatre plus importantes sont : le papier, l'imprimerie, la poudre à canon et la boussole.

 Lorsque nos ancêtres écrivaient alors sur de la peau de mouton ou de vache, les Chinois imaginaient d’autres supports manufacturés. Après avoir utilisé de la soie dont le coût devenait prohibitif, les Chinois ont inventé le papier sous la dynastie des Han (206 av. J.C. - 220 ap. J.C.) en utilisant du bambou.

 L’imprimerie n’a pas été découverte par Gutenberg, au 15ème siècle mais par les Chinois durant la dynastie des Song entre le 9éme et le 13ème siècle, soit au moins deux siècles avant l’Europe. Il s’agissait de blocs de bois qui imprimaient un caractère (un mot). Les mots pouvaient être encrés et l’on plaçait une feuille de papier. La capacité de production était impressionnante puisqu’il était possible d’imprimer 600 livres de 60 000 mots par mois.

 La poudre à canon fut introduite en Chine, à l’époque des royaumes combattants entre le 4ème et le 2ème siècle avant J.C. puis fut la première fois utilisée pendant une guerre lors du règne de la dynastie des Tang entre 618 et 907 de notre ère. Nous sommes là encore, bien loin de nos premières bombardes sous le règne de François 1er en Europe.

 Enfin, et cette découverte est certainement la plus importante, pour les Chinois comme pour les Européens : la boussole. C’est il y a environ 2000 ans que les savants chinois découvrirent les champs magnétiques terrestres à l’aide d’un bout de magnétite naturelle qui indiquait en permanence le nord. Cette invention fantastique ne fut utilisée par les Européens qu’à partir du 15ème siècle et Les grandes découvertes. Je l’ai définie comme la plus importante, car c’est grâce mais aussi à cause d’elle que la Chine a découvert, qu’elle n’était pas forcément l’Empire du Milieu avec l’arrivée des Européens conquérants, de Marco Polo à Lord Mac Cartney.

 Ainsi aux yeux des Chinois, la Chine a été, est, et restera une grande civilisation. Si depuis 2 siècles environ elle a perdu sa majestueuse situation, c’est à cause des aléas politiques et non pas parce que les Européens, « les longs nez » sont parvenus à un niveau de civilisation supérieure. N’oublions pas en effet, que le papier associé à l’imprimerie a permis les lumières en Europe, les notions d’humanité et de démocratie. N’oublions surtout pas que c’est grâce aux inventions des Chinois, la poudre à canon et la boussole que nous sommes allés conquérir le monde et nous partager la Chine...Le retard qu’elle a pris, la Chine, Zhong Guo, entend bien le reprendre. Le Chinois est fier, il appartient à la civilisation des Hans, celle qui a construit la Grande Muraille, le Grand Canal, la Cité Interdite, et qui avec un cinquième de la population mondiale, s’apprête, à Shanghai, à construire la tour la plus haute que l’humanité ait jamais construite (800 mètres de hauteur aux alentours de 2005-2010 à Pudong).